dimanche 8 avril 2012

Silouhette

      Il s’inscrit si bien dans le paysage que, peut être, au cours de vos promenades, êtes-vous passé tout prêt de lui sans le voir ni l’entendre. Il est là, des heures durant, assis sur son plôt de bois, scrutant l’horizon à l’infini.
        Quand on a perdu ses jambes de 20 ans, restent la patience et le savoir alors, plutôt que de courir après lièvres et perdrix, on les attend, silencieusement.
Les jeunes peuvent bien sourire, mais savent-ils que « Nanet » fut un des meilleurs fusils de la commune ?
« Nanet » se souvient de ses premières parties de chasse avec son père, il n’avait que dix ans. Aujourd’hui, même sans la condition, la passion demeure et il ne fait pas bon être pigeon ou grive au dessus des haies de « La Mollette »
A chacun son temps, à chacun sa chasse. Pour notre ami, au profil d’Astérix, l’affût lui offre désormais ses belles images, de celles que l’on range minutieusement dans le classeur des souvenirs à raconter.

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