La petite fille des
vignes
Il
était une fois une petite fille qui aimait le vent. Elle habitait, dans les
années soixante, une ferme de notre
village. Comme dans beaucoup de familles, plusieurs générations se côtoyaient
sous le même toit. Les enfants faisaient silence quand les anciens parlaient,
apprenant, jour après jour, leurs premières leçons de vie.
En
ces temps-là, les distractions étaient rares, mais peu lui importait. Ce
qu’elle aimait, c’était courir parmi les vignes sur les terres des « Sarrets »
et des « Mouilles ». Elle s’asseyait souvent sur une pierre, à la
cime de « la Côte à Martin ». Une pierre, plutôt un gros rocher, dont
on ne sait pas trop comment il avait pu atterrir là, au milieu d’un pré à
vaches.
La
voix de son père, taillant les sarments, s’élevait, au loin, car il aimait
chanter en travaillant. Parfois elle l’aidait, en lui tendant les « villons ».
Le
vent lui racontait des histoires. Des histoires d’arbres et d’oiseaux, de loups
et de biches, de renards et de lapins… A l’automne, il lui colportait la
« menée » des chiens sur la quête d’un lièvre. Elle entendait, la
voix de ténor de Bernard qui les encourageait ou les rappelait et leurs voix
mêlées devenaient un enchantement musical.
Mais
la petite fille ne comprenait pas trop ce qui se passait, pourquoi les chiens
courraient ainsi, sans jamais le rattraper, derrière l’animal invisible.
La
petite fille a grandi, elle est devenue une grand-mère. Les vignes ont disparu,
mais elle peut encore les voir et les citer, toutes. Celles de Joseph, de
Lucien, de Constan, de Tonin … et, surtout, celles de Marcel, son père. La
terre s’est déshabillée et, désormais, se laisse aller, docile, sous la caresse
du vent.
La
femme qu’elle est devenue, arpente cette terre nue avec son épagneul qui lui
rappelle celui d’une cour d’antan. Celui-là, aussi bien, gardait les vaches que
la maison. Peu farouche, et pas du tout élitiste, il accompagnait celui qui voulait
bien l’emmener, débroussaillant sur une poule faisane ou poursuivant un lapin.
Elle
entend, comme autrefois, chevauchant le vent, la « menée » des
« Brunos » ou des Beagles. Les trompes, qui les rappellent, fendent
l’air dans un langage codé que seul l’homme et son chien comprennent. Les voix
de leurs maitres se font tour à tour impérieuses et douces, scellant
l’éternelle complicité qui les lie.
Aujourd’hui,
la petite fille a compris ce que le vent lui racontait autrefois et qui résonne
en elle comme un écho du temps jadis, comme une complainte indélébile de la
terre, comme l’âme des anciens qui renait, comme le chant inéluctable de la vie
et de la mort, c’est : l’amour de la chasse !
DC 2018
J’aime ces matins
gelés de Décembre où le jour se lève en miroir sur les prairies givrées.
Le grelot de mon
épagneul tinte clairement dans la froidure et nos traces dessinent de jolies
arabesques dans l’herbe blanchie.
La chasse, de bon
matin, reste un des privilèges reçu en héritage d’un autre temps.
A la rencontre de la
Dame des bois nous avançons doucement dans la forêt déshabillée par l’hiver.
Java, trop jeune encore, manque d’assurance, et souvent, d’un regard, cherche
un encouragement. De la main je lui fais signe et, bonne fille, elle commence à
quêter.
Soudain un arrêt, et
c’est l’instant magique où tout se fige quelques secondes. Le temps perd son
emprise et la forêt devient silence…
Je m’avance, et…
surprise ! je vois deux écureuils tapis dans la mousse. Jusque là rien
d’exceptionnel. Mais voilà que ces deux là se lancent à la poursuite de Java.
Voulaient ils jouer ? Où ont ils pris Java pour une noisette ?
Je joue
l’indifférence devant ma petite chienne remisée dans mes bottes, mais je souris
de l’aventure, savourant déjà l’idée d’écrire ma petite histoire de Noël.
DC
Le
rêve de Jojo
Georges n’est pas chasseur, mais tous les
matins de battue il vient écouter la musique des chiens. Parfois il aperçoit un
chevreuil et ça le rend heureux.
L’autre nuit, Georges a rêvé. Un rêve fou
qu’il raconte en rigolant.
« J’entendais la chasse. J’ai vu
passé les chevreuils, et derrière les chiens…et encore derrière les grelots qui
suivaient les chiens…et puis encore …. ?? des handicapés qui suivaient les
grelots !!! »
Ne riez pas, c’était prémonitoire.
Ce matin là nos deux traqueurs Alain et
Richard sont arrivés blessés, l’un en boitant, l’autre courbé sur son mal de
dos…
Chapitre 3 : « Jean Mi est arrivé é é »
DC
LE
PENDULE
Chapitre 1 : « Au
Perdu »
En ce dimanche de décembre, le brouillard avait
envahi la plaine. Les paysages familiers semblaient différents, presque
inconnus. Il fallait une passion ardente
pour délaisser la tiède chaleur du lit et se rendre aussi tôt le matin,
dans ces bois humides et gelés. Mais les hommes d’ici savaient, qu’un rendez
vous leur était donné qu’ils ne sauraient manquer. La chasse les avait pris, il
y a déjà longtemps, et en maîtresse exigeante les sortait de leur foyer, les
entraînant dans des histoires, qui, si elles ne sont pas d’amour, racontent
exploits et aventures.
Entre bécasse et sanglier, ceux là jouaient la
partie belle, si bien que de billebaude en menées, midi les trouva affamés dans
leur cabane de chasse.
Oui, mais voilà ! parmi leurs fidèles
compagnons, beagle et fox terrier,
certains manquaient à l’appel. Coups de trompes ou sifflets, rien n’y fit, la
forêt se rendait silencieuse de tout aboiement ou grelot. Jusqu’au soir les
maîtres espérèrent, tournant et retournant en tout sens jusqu’à la nuit venue.
En vain, les niches restèrent vides. Les Alain, André et Denis se
firent une raison et, le cœur gros, regagnèrent leur logis.
Chapitre 2 : « Coup
de fil »
La nuit était claire et la demie de 10 heures venait
de sonner au clocher. Denis, entre veille et sommeil sursauta à la
première sonnerie, déjà inquiet d’un coup de fil si tardif. Une voix inconnue,
mais amicale, le tirait de sa torpeur.
Mesdemoiselles Calagane et Pépite
venaient de se faire « embarquer » par deux agents de sécurité. Jusqu
‘à « La Goutte » s’en étant
allées, cheminant sans souci derrière quelques chevreuils ou lièvres, elles
avaient laissé loin derrière elles le territoire favergeois, se laissant
surprendre par la nuit. Leur escapade, somme toute, se terminait joyeusement,
puisqu’elles se voyaient offrir un retour en première classe, à l’arrière de la
fourgonnette.
Mais,
de Picsou, aucune nouvelle et après deux jours d’attente, Alain
et André n’avaient guère d’espoir. La campagne fut battue de mairie en
mairie, sans succès.
C’était compter sans Jean Mi,
le « scientifique ». On doit tout essayer, même de faire tourner un
pendule sur un morceau de couverture… Vous pensez bien que les détails de la
technique sont secrets et nous ne dirons rien de la séance, ni des
incantations. Toujours est-il que le miracle se produisit et le pendule se mit
à tourner, tourner… indiquant l’endroit.
Chapitre 4 : « Les joies du déterrage »
« Il
faut aller au « Traversoud »
là est un trou de blaireau dans lequel, Monsieur Fox se trouve enterré »
Aussitôt dit, aussitôt fait et la troupe armée de pelles et de pioches s’élance
à l’assaut du terrier. Alain sonne à l’entrée, et n’en croit pas ses
oreilles quand il entend un couinement plaintif lui répondre. Picsou est
toujours vivant !
Une heure plus tard, et quelques pelletées de terre
plus loin, le petit chien retrouvait l’air libre. Ceux qui parlent le langage
des animaux, ont pu l’entendre qui disait : « Je savais qu’il
viendrait, il vient toujours. Mon maître n’abandonne jamais ! »
DC
Bécasse ?
Dame
bécasse, à l’automne sonné,
Au
bois de Riondon plusieurs fois fut levée.
Maître
Denis «par la passe alléché »
Dans
la forêt s’en fut billebauder.
Les
amis Pierre, Xav et David,
En
fins compères, étaient de la partie.
Prestement,
un coup fut tiré
Et
d’un coup d’aile, la belle mordorée
File
et s’enfile dans un quelconque trou.
Par
mes aïeux! Mais elle est où ?
C’est
un piège, une ruse, un délire : Dans la garennière !
De
mémoire de bécasse, elle n’a jamais vu de grillage,
A
d’autres était destinée cette cage,
Et
par mégarde, voilà qu’elle s’en trouve prisonnière.
Après
de vains efforts pour en sortir,
La
belle fit une dernière roue avant de mourir.
Et
c’est ainsi, que d’un coup d’aile,
Elle
s’invita à notre repas de Noël.
DC
« Silhouette »
Il s’inscrit si bien dans le paysage que,
peut être, au cours de vos promenades, êtes-vous passé tout prêt de lui sans le
voir ni l’entendre. Il est là, des heures durant, assis sur son plôt de bois,
scrutant l’horizon à l’infini.
Quand on a perdu ses jambes de 20 ans, restent la patience et
le savoir alors, plutôt que de courir après lièvres et perdrix, on les attend,
silencieusement.
Les
jeunes peuvent bien sourire, mais savent-ils que « Nanet » fut un des
meilleurs fusils de la commune ? Il a prouvé cette année encore, qu’il
n’avait rien perdu de son adresse, en arrêtant le plus gros lièvre du tableau
collectif.
« Nanet »
se souvient de ses premières parties de chasse avec son père, il n’avait que
dix ans. Aujourd’hui, même sans la condition, la passion demeure et il ne fait
pas bon être pigeon ou grive au dessus des haies de « La Mollette »
A
chacun son temps, à chacun sa chasse. Pour notre ami, au profil d’Astérix,
l’affût lui offre désormais ses belles images, de celles que l’on range minutieusement
dans le classeur des souvenirs à raconter.
(« Nanet »
2007) DC
« Albert et le faisan
qui descend à la cave »
Il est des histoires de
chasse tellement insolites, qu’elles n’ont rien à envier à celles de
Maupassant. Incrédule, le bon sens populaire a inventé l’adage :
« pêcheurs ou chasseurs tous des………. » Pourtant la plupart des
histoires qu’on raconte sont vraies, à peine enjolivées, et contribuent aux
meilleurs moments de la chasse.
Ce jour là, notre ami
Albert était rentré, le carnier vide, encore une fois. A plus de 50 ans de
permis on trouve que les perdrix volent trop vite et que les lapins sont trop
malins ou que les chevreuils sont trop beaux….
Alors qu’il vaquait à ses
occupations, il entendit Diane, sa fidèle compagne, qui jappait bizarrement.
Intrigué, Albert sort de la maison : « mais qu’as tu donc ma fille ? »
Pas folle, Mademoiselle beagle lui montre la direction de la cave. Albert n’en
croit pas ses yeux : Maître faisan, dans toute sa splendeur et pas pressé,
avait décidé de s’offrir la tournée des caveaux. Vite, Albert va chercher son
fusil mais quand il revient, plus de faisan « Où est il
passé ? »
Albert cherche :
dessous les tonneaux, dans les paniers, rien, impossible de le trouver.
Pourtant, là-haut Diane clame à pleine voix que Sieur faisan est toujours là.
Finalement, en désespoir de cause, il lâche Diane qui s’engouffre dans la cave.
Albert attend en haut des marches sans oser faire un pas. Soudain Diane réapparaît,
le faisan dans la gueule et, toute frétillante, le dépose à ses pieds.
Voilà une belle histoire pour notre
compère Albert qui la raconte, les larmes aux yeux.
Ainsi il peut, cette saison, grâce à Diane, inscrire
un gibier à son tableau de chasse.
(Albert 2006) DC
« Bécasse et
bécassier »
Le voici donc,
incorrigible, rendu à ce rendez-vous obscur, que tous les ans, à l’automne
venu, cet oiseau secret et envoûtant lui promet au fond des bois.
C’est ainsi q’au
crépuscule, le matin et le soir, par tous les temps, sur Préfontaine, Riondon,
Moulin-Martin ou autres clairières, vous le verrez scrutant le ciel, cherchant
à entrevoir la belle rousse au long bec.
Bécasse, comme son nom ne l’indique pas, n’est point bête du tout et
ne se confond pas avec certaines de nos sœurs sans cervelle à qui l’on prête
son nom.
Migratrice, elle quitte
les montagnes dès les premiers froids. Chacun de ses amoureux sait bien que le
rendez vous avec la mordorée se situe principalement à la nouvelle lune de
Novembre. Quelquefois on a affaire à des musardières de l’an passé qui, ayant
nidifié sur le chemin du retour, attendent que le froid les saisisse pour venir
chez nous.
Il est un moment unique où
la belle s’offre, à travers bois au regard de celui qui sait l’attendre. C’est
à l’automne : la passe. C’est au
printemps : la croule.
Entre la nuit et le jour,
entre le jour et la nuit, le temps s’immobilise, l’espace d’un crépuscule au
chant des roitelets. Ces bavards annoncent l’heure de la reine brune, maîtresse
de céans. Des buissons jaillissent les derniers trilles des merles et les
corbeaux en cortège changent de camp. Les bouleaux ne frissonnent plus sous le
vent qui soudain est tombé, et les chênes frémissent jusque dans leurs racines.
L’équilibre est parfait entre la lumière et les ténèbres, l’immobilité semble
infinie et le temps, comme par enchantement s’arrête. Seul le ruisseau,
intarissable, continue de courir entre les branches et bavarde en clapotis sur
les pierres.
La chasse à la passe est interdite et le vol de la
précieuse, protégé. Mais la belle, elle le tient, mieux que maîtresse son
amant, et lui, continue à venir, sans fusil, pour tenter de la voir et la
regarder…passer. Lorsque parfois il l’aperçoit, tel un pantin désarticulé entre
les branches, c’est pour lui toujours le même émoi, la même passion. Elle
disparaît, et il reste là, à se demander où elle a bien ou se poser, comme
abandonné au mouvement qui reprend, et assujetti de nouveau au temps qui…passe.
Plus tard, au jour levé,
dans la forêt éveillée, parmi ronces en taillis, lèches en marécage, futaies
inextricables, il ira quêter la dame avec son inséparable ami, sans qui bien
malin saurait la retrouver. Setter ou Kortal, Braque, Pointer ou épagneul,
chien dit « d’arrêt », petit travailleur infatigable qui battra le
bois parfois jusqu’à l’épuisement pour le face à face avec la rusée.
E celle-ci d’enchanteresse
devient sorcière, se défile piate, s’envole de nouveau ou bien n’est pas là, à
rendre fou les « Ulysse » ou « Baronne ». Alors l’homme
toujours surpris, souvent maladroit, se tend à bout de canon vers celle qu’il
cherche parfois plusieurs jours durant. Obstiné, il la veut, celle-là et pas
une autre, et le duo chien-bécassier est merveille à voir dans
l’accomplissement d’une complicité et d’un savoir qu’on n’a jamais fini d’en
écrire.
Revenu de la chasse, il
pendra l’oiseau tête en l’air. Souvent il lui rendra visite. Au bout de 3 ou 4
jours, à la première goutte, elle sera prête.
Les recettes sont
transmises de mère en fille. Servie sur canapé, noblesse oblige, mets de roi,
elle mérite d’être accompagné par les plus grands vins. Et voilà bien qu’une
fois de plus, autour de la table, celui qui est pour et celui qui est contre se
réconcilient.
DC
Comment, au fil
du temps, une expression se transforme pour nous faire penser à autre chose
Il y a bien longtemps, dans une époque
où la chasse était réservée à certains privilégiés, un seigneur, fort passionné
par cet exercice (ou cet art) ne se lassait pas d’arpenter ses forêts en quêtes
de petit gibier. Délaissant le faste des grandes chasses à courre, le Duc de
Mirnouf préférait, à la billebaude, traquer grives, cailles ou bécasses. Mais
ce seigneur n’était point doué et, le plus souvent, rentrait le carnier vide,
n’ayant même pas pu apercevoir le moindre bout d’aile.
Frustré, un jour d’automne, alors qu’il
rentrait bredouille de la chasse, il décida d’organiser un grand concours. Un
récompense serait offerte à qui lui fabriquerait un outil lui facilitant la
tâche. Il fit porter la nouvelle dans toute la contrée et, au jour dit, en son
château, devant toute l’assemblée des notables, il reçut grand nombre
d’inventeurs qui lui présentèrent les appareils les plus hétéroclites.
Le jour passa sans que Monseigneur
Mirnouf soit satisfait. C’est alors que s’avance un jeune manant du nom de
Martin Hécouille. Braconnier à ses heures, il était réputé pour ses brochettes
de cailles cuites à la braise de sarments. Il sort de sa poche un minuscule
appeau, le porte à sa bouche et en tire quelque sons stridents. Aussitôt une
dizaine d’oiseaux de toutes sortes envahissent le palais et virevoltent autour
de lui. Le Duc est très impressionné et imagine sans peine le profit qu’il peut
tirer d’un tel accessoire lors de ses futures chasse.
Il demande à Martin : « Que
désires tu en échange de cet appeau ? »
Et
Martin lui répond : « La moitié de votre fortune »
Un
murmure remplit la salle devant l’audace de ce manant. Mais le Duc, après un
instant de silence, accepta.
L’histoire
ne dit pas si Martin fit bon usage de sa fortune, ni si le Duc, grâce à
l’appeau, remplit sa gibecière. Elle ne dit pas non plus ce qu’il advint de ce
sifflet magique. Mais on sait que la nouvelle fit grand bruit à l’époque et se répandit bien au-delà de la contrée,
rapportant qu’un jeune manant avait vendu son appeau pour un prix astronomique.
Traversant
les âges, l’anecdote a survécue dans la langue française et lorsqu ‘il nous
arrive d’acquérir un objet hors de prix, on s’entend dire :
« Cela m’a coûté l’appeau
d’Hécouille »
2017
2017
Chasse, gastronomie
et convivialité
Parmi
les valeurs véhiculées par la chasse, il en est une, incontournable, celle du
respect de l’animal.
Tout
d’abord, il faut le mériter. Se lever tôt, l’attendre ou le suivre, parfois
sous la pluie et dans le froid. Connaitre ses habitudes et son territoire mais
aussi savoir quand la règlementation permet sa chasse.
Il
faut un peu de chance et beaucoup d’adresse quand (si rarement) il passe près
du chasseur qui le vise et le tue.
C’est
alors que l’animal doit se mériter, jusqu’au bout. Le prendre dans ses mains,
lui rendre les honneurs, le transporter, puis traiter la venaison selon les
règles d’hygiène élémentaire. Alors cet animal devient de la viande qui va être
cuisinée avec art.
Tout
cela nous amène à une gastronomie évidente autour de la viande de gibier. Les
grands restaurants affichent presque tous à leur carte, une spécialité
« grand veneur » ou similaire. Mais plus simplement, dans la maison
du chasseur, on aime offrir un repas spécial à sa famille ou ses amis, avec des
recettes peaufinées au fil du temps, parfois transmises de génération en
génération.
Si
une bonne bouteille de vin se doit d’accompagner le plat, il est un autre
ingrédient indispensable pour donner du goût à la recette : c’est
l’histoire ! Celle propre à l’animal qui nous régale, et d’autres encore,
parfois même une chanson.
Ainsi
nait la convivialité légendaire du monde de la chasse. Cette convivialité, les
chasseurs ont voulu la partager, l’espace d’une journée, avec des personnes
extérieures au monde de la chasse et qui ne l’avaient même jamais côtoyé de
près ou de loin.
C’était
le 15 octobre où 10 invités nous avaient rejoints dès le matin.
Pour
vous mettre l’eau à la bouche, le menu du jour :
·
Terrines de sanglier et de queue de bœuf avec sa
guirlande de salades
·
Gigot de chevreuil et son gratin façon Dauphinoise
·
Gâteau de châtaignes sur crème anglaise
Tout
ça fait maison bien sûr par les petites mains de l’ACCA.
Une
journée pour les yeux et les papilles de nos invités qui sont repartis
enchantés.
D.C.
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